Les règles de base du Minhaj as-Salafi

Sheikh ‘Oubeyd el Djabiri

Au nom d’Allah, L’Infiniment Miséricordieux, Le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur des Univers. Que les prières et les bénédictions d’Allah soient sur Son Messager Mouhammad, ainsi que ses proches, ses compagnons et tous ceux qui suivent sa voie jusqu’au Jour de la rétribution.

Voici quelques règles fondamentales que tout musulman et toute musulmane doivent connaître s’ils veulent suivre la bonne voie, celle des Pieux prédécesseurs (Salaf Salih). Elles sont tirées d’une cassette intitulée « Conseil sur la voie à Suivre ou les règles de Base de la voie des Salafs » par le cheikh ‘Oubeyd el Djabiri[1] :

Ces règles sont au nombre de sept :

Règle N°1 : Quiconque est en accord avec un texte révélé (Coran ou Hadith) ou un consensus des Savants sa parole sera acceptée. Et quiconque est en désaccord avec un texte révélé ou un consensus, sa parole sera rejetée, quel qu’il soit.

Explication : Il faut savoir que les paroles et les actes sont évalués selon deux critères :
Le texte révélé, c’est à dire le Coran et la Sounnah, et le consensus des Savants.
Tout ce qui est en accord avec ces deux critères est accepté, et tout ce qui contredit ces deux critères est rejeté. Quelque soit la personne qui dit cette parole ou commet cet acte. Si cette personne en désaccord est reconnue comme Imam de grande valeur, qui prêche conseil à la communauté et appelle à la Sounnah, alors cela n’affectera pas son prestige, mais nous dirons simplement : « C’est un savant qui s’est trompé, un imam qui a fait une erreur, mais la vérité est le contraire de ce qu’il a dit ou fait ».
Par contre, si celui-ci est reconnu comme parmi les gens fantaisistes qui suivent leurs passions, les égarés, les innovateurs ou autres déviés, alors nous agirons avec lui avec force et détermination, nous mettrons en garde contre lui. Sauf si cela peut entraîner des choses encore plus néfastes, alors on se contentera de rejeter son innovation et ses erreurs sans le viser personnellement.
Ce qui incombe au musulman, c’est d’acquérir les deux bienfaits qui s’offrent à lui s’il peut[2], sinon il se contente du meilleur des deux, de la même façon que lorsqu’il a le choix entre deux choses néfastes, il repousse la plus néfastes des deux. Tout tourne donc autour des bienfaits à tirer et des méfaits à repousser.

Règle N°2 : Il est obligatoire de s’identifier au groupe des Salafs et de s’en contenter, car les Salafis ne sont pas un simple groupe comme n’importe quel groupe.

Explication : En effet, certaines personnes ne manifestent pas leur appartenance au groupe des Salafis et ils refusent de s’en réclamer. Ils disent : « Allah nous a appelés musulmans et pas Salafis ! Vous vous divisez parmi les musulmans ! ». Et ils disent que les Salafis ne sont qu’un groupe parmi les autres groupes ! En vérité, c’est exactement le contraire, et nous leur répondons de la façon suivante :

– Sans aucun doute, Allah nous a appelés Musulmans, mais les musulmans sont de deux sortes :
Le musulman qui suit uniquement la Sounnah sans aucune dénaturation, et le musulman dont la croyance et la ligne de conduite sont tachées d’altérations et de défauts.
Le premier est un Salafi parmi le groupe sauvé. Quant au second il est tombé dans l’innovation.
Pour preuve, le Hadith des 73 sectes :
« Les juifs se sont séparés en soixante et onze sectes, les chrétiens se sont séparés en soixante douze sectes, et ma communauté se séparera en soixante treize sectes, toutes iront en enfer sauf un groupe ». On demanda : « Qui sont-ils, Ô Messager d’Allah ? ». Il dit : « Le groupe (al Jama’a) ».

Ibn Mas’oud dit : « Le groupe (d’origine), c’est ce qui est conforme à la vérité, même si tu es le seul à la suivre ».
Dans une autre version légèrement faible mais qui est confirmé par d’autres versions authentiques :
« Ceux qui me suivent moi et mes compagnons ». Donc la communauté est partagée en deux groupes. Un groupe égaré : il s’agit des 72 sectes, un groupe sauvé sur la bonne voie : il s’agit de la faction unique, représentée par les Salafis.

– Nous leur répondons également en affirmant que nous ne traitons aucun musulman de mécréant tant qu’il ne commet pas une innovation blasphématoire qui le fait sortir de l’Islam. Les Khawaridj, les Achâ’ira sont nos frères en Islam, mais ils ne font pas partie du groupe sauvé, de la faction victorieuse : « Ahlous Sounnati wal Djamâ’a ».

– Il y a des Hadiths qui prouvent l’appartenance aux Salafs, comme la parole du Prophète -prières et bénédiction d’Allah sur lui- Fatima : « Quel excellent aïeul (Salaf)[3] je suis pour toi ! ». Et également la parole des grands Imams (Majmou’ Fatawa d’ibn Taymiyyah tome 4, page 149).

– Puis nous leur répondons encore que les gens se partagent en deux factions :
La faction de L’Infiniment Miséricordieux (Hizbou Rahmâne)
La faction du diable (Hizbou chaytâne)

La faction du diable : Il s’agit des mécréants et des hypocrites par conviction. Et la faction de L’Infiniment Miséricordieux, il s’agit des musulmans. Quant aux Salafis, c’est la partie la plus pure de cette dernière faction.
Tous les membres de cette dernière faction sont musulmans, mais ils ne sont pas tous considérés comme Salafis, sauf si leur croyance est pure et leur ligne de conduite correcte.

– Nous répondons également que le groupe des Salafis ne fonde pas ses bases et ses principes dans la croyance ou dans la voie à suivre, ou même dans les actes courants, sur les paroles ou les avis des simples mortels ! Jamais ! Mais plutôt il se fonde sur le texte révélé et le consensus des savants. Donc personne n’a créé ce groupe, même pas Mouhammad (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) mais il vient directement d’Allah ; C’est la vraie croyance orthodoxe, la voie claire de nuit comme de jour, nul ne s’en écarte sans qu’il ne court à sa perte.
Quant aux groupes propagandistes innovés, ils ne se fondent que sur les avis de personnes, les Khalafis[4] n’accordent aucune importance à la vie et au comportement des Salafs (prédécesseurs), et ceci sans aucune exception : que ce soit les Frères musulmans[5], Les Bannâistes égyptiens5 , Les Sourouris 5, les Qoutbis5 qui sont à l’origine des Sourouris, les Tablighis de l’Inde5, les Iliassistes5 , tous même s’il prétendent suivre la Sounnah, c’est faux ! ils n’ont de la Sounnah qu’une quantité infime et insignifiante, et il y a chez les Salafis ce qui nous dispense de cela.
Ne soyez donc pas gênés de vous réclamer du groupe des Salafs et dites : « Sans nous vanter, nous sommes des Salafis ! ». De la même façon que votre Prophète -prières et bénédiction d’Allah sur lui- a dit :
« Sans me vanter je suis le meilleur des fils d’Adam ! ».

Il peut survenir chez certains un doute ; il y en a qui prétendent que cheikh Mouhammad ibn ‘Abdel-Wahhâb n’était que le simple instaurateur d’un mouvement réformiste dans le Nejd (Plateau de l’Arabie) c’est à dire qu’il prêchait certaines thèses comme tant d’autres prêchent leurs thèses. Nous disons qu’il n’en est rien mais qu’il était de ceux qui prêchent la cause des Salafs, car à toute époque Allah met au service de la cause des Salafs quelqu’un qui la restaure et la revivifie.

Le premier revivificateur fut l’Imam Ahmad, L’Imam d’Ahlous-Sounnah. En effet, il s’opposa à ceux qui prétendaient que le Coran était créé, en proclamant la vérité. Mais il ne s’est pas révolté contre les gouverneurs qui brandirent l’étendard de cette innovation, mais plutôt il leur a répondu avec des arguments puissants et des preuves évidentes.

Le deuxième revivificateur fut cheikh al Islâm ibn Taymiyyah, de la même façon, il a fait connaître le Tawhid et a témoigné de son appartenance aux Salafs, et s’est opposé aux charlatans et aux innovateurs.

Quant au troisième revivificateur, c’est l’Imam Mouhammad ibn ‘Abdel-Wahhâb. Mais la différence entre lui et ses prédécesseurs, c’est qu’Allah à mis à sa disposition tout un Etat qui lui porta secours, quant aux autres, aucun Etat musulman ne se leva à leurs cotés. C’est alors qu’Allah a restauré la cause Salafi par l’intermédiaire de l’Imam ‘Abdel-Aziz ibn ‘Abde-r-Rahmân al Fayssal et ces frères parmi ceux qui prêchent la vérité, puis la cause Salafi s’éleva à nouveau.

Règle N°3 : C’est en connaissant la vérité que l’on connaît la valeur des hommes et non pas en suivant les hommes que l’on connaîtra la vérité.

Explication : Cela signifie que l’on ne doit pas considérer une personne en fonction de sa propre personnalité mais uniquement par rapport à ce qui émane d’elle comme paroles ou actes : Si cela est la vérité, on l’accepte ; si cela est faux, on la rejette. C’est ainsi qu’il faut agir, sans aucun sectarisme.
Mais si jamais on considère la personne en fonction de sa personnalité, comme par exemple à cause de l’intensité et de la valeur de ses sermons ou bien son éloquence ou bien la beauté des expressions qu’il emploie, à ce moment là on commencera à estimer que c’est en suivant cet homme que l’on connaîtra la vérité. Et c’est cela le vrai sectarisme !
En effet personne parmi les êtres humains n’est infaillible après le Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui).La seule personne infaillible, c’est le Prophète, de même que la communauté prise dans son ensemble ne peut être complètement dans l’erreur, car le Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) a dit :
« Ma communauté ne sera jamais unanimement dans l’égarement » (Authentique).

Par contre, chaque individu pris isolément n’est pas infaillible ; mais le seul modèle exempt de toute faute est la personne du Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) comme a dit Allah :

Traduction relative et approchée : “En effet, vous avez en la personne du Messager d’Allah un excellent modèle à suivre, pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier, et invoque Allah fréquemment” S33V21

Règle N°4 : Il faut accepter la vérité de celui qui l’apporte, quel qu’il soit.

Explication : Celui qui t’apporte la vérité peut être de deux sortes :

1- Un imam qui porte conseil, qui est reconnu comme ayant de la connaissance et comme chef religieux.

2- L’autre est tout différent, c’est juste une personne qui une fois est tombée sur une conclusion correcte, contrairement à son habitude.

Ce dernier peut être musulman comme les innovateurs ou les égarés, ou même non-musulman comme les juifs ou les chrétiens.
Mais attention car certains vont te dire : Pourquoi t’occupes-tu de ces groupes ? Prends ce qu’ils ont de bien et laisse les tranquilles ! Mais non ! Les Salafs Salih étaient tous d’accord sur le fait qu’il faille contrer les innovations et même tout ce qui contredit la Sounnah sans aucune relâche !

Et voici quelques récits à ce sujet :

‘Omar (Qu’Allah l’agrée) a dit : « Je vous mets en garde contre les gens qui émettent leurs propre avis ! Car ils se sont fatigués à vouloir apprendre les Hadiths du Prophète, puis ils ont finalement émis leurs propres avis, se sont égarés et ont égarés autrui ! ».

Al-Lâlakâ-y rapporte qu’ibn ‘Abbas a dit : « Par Allah ! Je ne crois pas qu’il y ait quelqu’un que le diable voudrait voir périr plus que moi ! ». On lui dit : « Comment cela ? ». Il dit : « En effet, des innovations surgissent de l’Orient ou de l’Occident, puis les gens les propagent avec eux, puis lorsqu’elles arrivent jusqu’à moi, je les brise avec la Sounnah et elles sont alors rejetées sur lui ! » (C’est à dire rejetées sur le diable qui en est le véritable inspirateur).

D’après Jabir ibn ‘Abdi-llâh, des gens discutaient à propos du lavage lors de l’état de Janaba. Il leur dit : « Un Sa’ d’eau te suffira amplement ! ». (Sa’= environ 2.5 litres). Un homme dit : « Cela ne me suffira pas ! ». Il répondit : « Cela suffisait à celui qui était meilleur que toi et qui avait plus de cheveux et de barbe que toi ! » (c’est à dire le Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) ).
Les savants ont tiré comme leçon de ce Hadith, qu’il faut répondre durement à ceux qui contredisent la Sounnah. Et ceci est rapporté de façon récurrente chez les compagnons du Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) et ceux qui les ont suivis.

Ach-Cha’biy a dit : « Prenez garde au raisonnement par analogie, car par Celui qui détient mon âme dans Sa main, si vous optez pour le raisonnement par analogie vous allez autoriser l’illicite et interdire le licite. Mais plutôt tout ce qui vous parvient de ceux qui ont appris les paroles des compagnons de Mouhammad (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) prenez-le ! ».

Ibn ‘Abbas disait : « Peu ne s’en faut qu’une pierre ne tombe sur vous du ciel ! Je vous dis le Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) a dit et vous osez dire Abou Bakr et ‘Omar ont dit ! ».

Et l’Imam Ahmad disait : « Je reste perplexe devant ces gens qui connaissent la chaîne des transmetteurs et son authenticité et qui pourtant choisissent l’avis de Soufiyân[6] ! ».

Et pourtant il s’agit de l’Imam Soufiyân ibn Sa’îd ibn Masrouq ath-Thawri ! Et c’est un grand Imam, un savant, une montagne parmi les montagnes de la Sounnah !

Règle n°5 : La base dans toute adoration est l’interdiction et l’abstention sauf s’il y a un texte révélé à ce sujet. Et la base dans tout acte de la vie quotidienne et dans les coutumes est l’autorisation sauf s’il y a un texte révélé qui vient nous l’interdire.

Explication : Nous pouvons résumer cette règle par le fait que celui qui appelle les gens à effectuer un acte d’adoration et prétend que celui-ci rapproche d’Allah, doit impérativement apporter une preuve évidente sinon, ce à quoi il appelle sera considéré comme une innovation réprouvée. Et ceci pour deux raisons :

Premièrement : Toute adoration n’est valable que sous 2 conditions, à savoir :
– l’exclusivité du culte envers Allah sans aucune association, et
– Suivre le Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) avec exactitude.

Deuxièmement : Allah a parfaitement complété tout ce qu’Il attendait de la part de Ses adorateurs à travers la parole de Son Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui).

La deuxième partie de la règle n°5 signifie que celui qui veut interdire aux gens une chose sur laquelle la législation islamique ne s’est pas prononcée, doit impérativement apporter une preuve évidente. Ainsi, s’il apporte un texte au sujet de ces actes alors nous ne devons plus rester sur le principe de base, qui est l’autorisation, mais suivre le texte.

Certains de ceux qui sont entrés dans les groupes propagandistes innovés disent :
« La base dans les actes de la vie courante est l’autorisation ! ».
Mais ils font semblant d’ignorer la suite : « …sauf si il y a un texte révélé ! ».

En effet, le fait de porter conseil au gouverneur fait partie des actes pour lesquels nous avons un texte clair, en l’occurrence la parole du Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) :
« Celui qui a un conseil à donner au gouverneur qu’il ne le fasse pas en public, mais qu’il le prenne par la main, seul à seul. S’il accepte, alors il aura fait ce qui était escompté, sinon il aura accompli son devoir. »
Donc celui qui suit vraiment la Sounnah recherche un éventuel texte avant d’agir même dans les actes quotidiens ; Puis s’il le trouve, il s’en contente et ne transgresse pas les limites, car la législation islamique l’aura alors transposé du principe de base qui est l’autorisation, vers l’application du Hadith.

Règle n°6 : Il ne faut pas renoncer à la minorité, de même qu’il ne faut pas se laisser abuser par la supériorité en nombre.

Explication : En effet, la minorité n’est pas une preuve d’erreur, de même que la supériorité numérique n’est pas la preuve d’exactitude, mais l’important c’est de voir qui est dans le vrai.
Cette règle a été déduite par Cheikh Mouhammad ibn ‘Abdel-Wahhâb d’après le Hadith des “70 000 personnes qui entreront au Paradis sans jugement, ni châtiment”.
Et témoigne également de cela la parole du Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) :
« J’ai vu un Prophète avec toute une armée de fidèles, un Prophète avec un seul homme, un Prophète avec deux hommes et un Prophète tout seul, personne ne l’avait suivi. »
Ceci prouve bien que le petit nombre n’est pas synonyme d’erreur, en effet, il n’y a aucun doute sur le fait que les Prophètes sont tous dans la bonne voie, cependant certains d’entre eux ont été très peu suivis, voir pas du tout !

Donc l’important c’est de suivre ceux qui sont dans le vrai
même s’ils sont très peu nombreux [7].

Règle n°7 : L’Islam est fondée sur deux choses :
– Appeler les gens à unifier Allah,
– Prévenir contre toute forme de polythéisme dans l’adoration d’Allah

Explication : Cette règle est la base essentielle de la religion et son pilier. Bien que nous l’ayons citée en dernier, cela ne prouve pas sa faible importance. En effet, il arrive parfois que dans un exposé, on garde le plus important pour la fin.

Donc l’Islam est fondée sur 2 choses :
– Premièrement : Appeler à unifier Allah Le Très Haut en lui vouant un culte exclusif, lutter pour cette cause, être les alliés de ceux qui partagent cette cause et répudier ceux qui rejette le Tawhid.
– Deuxièmement : Prévenir contre toute forme de polythéisme dans l’adoration d’Allah, et être sévère avec quiconque commet cela, être leur ennemi et les répudier.

Le Coran et la Sounnah sont remplis d’allusion à ce sujet. Nous trouvons témoignage de cela dans le Coran et dans la vie du Prophète(Prière et bénédiction d’Allah sur lui), ses actes et ses paroles. De même l’apostolat de tout les Messagers est en accord avec cela, les preuves sont claires dans le Coran : La première chose à laquelle chaque Prophète a appelé son peuple c’est d’unifier Allah dans l’adoration.
Aussi les 3 branches du Tawhid [8] sont inextricables les unes des autres, mais l’attention était portée plus particulièrement sur le Tawhid dans l’adoration.

Je citerais comme preuve le Hadith du Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) qui servira de voie à suivre à quiconque souhaite appeler les gens à Allah, suivant ses capacités :
« Il n’y a certes aucun Prophète qui n’ai été envoyé avant moi sans qu’il ne soit un devoir pour lui de guider sa communauté vers les meilleures choses qu’il connaisse et de les mettre en garde contre les pires choses qu’il connaisse ».

Ainsi la meilleure des choses que l’on puisse connaître -Qu’Allah vous bénisse- c’est le Tawhid puis ensuite l’ensemble des obligations religieuses [prière, jeûne, Zakât, Hajj…] Et la pire des choses que l’on puisse connaître c’est le polythéisme, puis les innovations religieuses et l’ensemble des péchés.

En effet, le plus grave pour la communauté c’est le polythéisme, puis les innovations religieuses[9].

Voici donc les quelques règles à suivre, et je n’ai nullement prétendu en cela englober de façon exhaustive toutes les règles de la voie des pieux prédécesseurs mais ce fût seulement dans le but d’alerter les gens et de leur indiquer la vraie voie.

Qu’Allah nous facilite à tous la mise en pratique de ce qu’Il agréé !

[1] Cheikh ‘Oubeyd el Djabiri fait partie des éminents savants contemporains de la ville du Prophète : Médine.
[2] C’est à dire dans le cas précédent, avertir les gens contre cet innovateur et contre son innovation. Le traducteur.
[3] En arabe le mot “Salaf “a plusieurs sens, parmi ceux-là : aïeul, prédécesseur, ancêtre. Le traducteur.
[4] Ceux qui suivent les innovateurs qui apparurent après les trois premiers siècles de l’hégire. Le traducteur.
[5] Noms de sectes contemporaines. Le traducteur.
[6] L’Imam Ahmad fait allusion à ceux qui rejettent les Hadiths authentiques et qui préfèrent suivre la parole de tel ou tel savant, de la même façon qu’à notre époque certains suivent aveuglement une école (Madhhab) sans tenir compte des Hadiths. Le traducteur.
[7] On peut également citer la parole du Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) : « L’Islam a débuté étranger [c’est-à-dire dans la minorité] et dans l’avenir il redeviendra étranger. Ce jour-là Touba [Touba est un arbre immense du Paradis] pour ceux qui sont étrangers ! » Le traducteur.
[8] Les 3 branches du Tawhid sont : Unifier Allah comme Seigneur de l’Univers, Unifier Allah dans l’adoration, Unifier Allah dans Ses noms et attributs.
[9] D’après ibn el Quayim, le diable cherche à égarer l’homme en 6 étapes :
– Le polythéisme,
– puis sinon l’innovation religieuse,
– puis les grands péchés,
– puis les petits péchés,
– puis l’inciter à perdre son temps dans les choses futiles,
– puis finalement il cherche à ce que l’homme accomplisse des œuvres pieuses moins méritoires que d’autres.

Référence:
tirées d’une cassette intitulée « Conseil sur la voie à Suivre ou les règles de Base de la voie des Salafs »
Traduction de Kamel el Djazâïri.

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