Sheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine
Question : On a demandé à l’honorable Sheikh :
Qu’en est-il d’un homme qui a embrassé l’Islam et l’a aimé, lui et ses adeptes, qui a renié le polythéisme et ses partisans, mais qui est resté dans une terre dont les habitants détestent l’Islam, le combattent et attaquent les musulmans, car il lui est difficile de délaisser son pays.
Quel est donc le statut légal de cet homme qui n’a pas émigré [vers une terre d’Islam] ?
Réponse : Il est interdit à cet homme de continuer à vivre dans ce pays, et il lui incombe d’émigrer.
S’il ne le fait pas, qu’il garde à l’esprit la parole d’Allah (traduction rapprochée) :
« Les anges venus ôter la vie à ceux qui avaient agi avec injustice envers eux-mêmes leur demanderont : « Où en étiez-vous [de votre religion] ? » – « Nous étions impuissants sur terre », dirent-ils. À quoi les anges répliqueront : « La terre d’Allah n’était-elle pas assez vaste pour vous permettre d’émigrer ? » Voilà bien ceux dont le refuge est l’Enfer. Et quelle mauvaise destination ! À l’exception des impuissants : hommes, femmes et enfants, incapables de se débrouiller et de se frayer un chemin. » (1)
Il est donc nécessaire à celui-ci, s’il en est capable, d’émigrer vers une terre d’Islam. Ainsi, l’amour du pays qu’il a déserté se détachera de son cœur et naîtra en lui le désir de vivre dans un pays musulman.
Quant au fait qu’il n’arrive pas à quitter une terre dans laquelle l’Islam et les musulmans sont combattus, pour la seule (et unique) raison que cet endroit est son pays d’origine, cela est illicite et il lui est interdit d’y résider.
(1) Sourate Les femmes (Al-Nisâ’), v.97-98.
Majmu‘ fatâwâ Ibn Uthaymîn, t.3, p.32.
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