Le jugement relatif à l’étirement du pénis après avoir fait la toilette intime

Sheikh Mohammad Ali Ferkous

Question : Après avoir terminé la toilette intime du sexe, Dois-je procéder à l’étirement [du pénis] pour vider ce qui reste d’urines ou non ? Qu’Allâh vous rétribue en bien.

Réponse : Louange à Allâh, Seigneur des mondes. Prière et le salut sur celui qu’Allâh a envoyé comme une miséricorde pour les univers, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ses frères et ce, jusqu’au Jour de la Résurrection. Cela dit :

Essuyer le sexe et l’étirer par la main gauche, c’est-à-dire l’étendre rudement, pour faire ressortir ce qui reste d’urines, n’est pas obligatoire ni une Sounnah. En effet, il devient non légiféré s’il nuit aux voies urinaires et provoque la diurèse. L’imam Ibn Taymiyya رحمه الله a comparé son image au pis quand il dit : «Il est pareil au pis : si tu le délaisses, il s’arrête [de couler], et si tu trais, il coule en abondance.»(1)

Quant à argumenter par le hadith : «Si l’un parmi vous urine, qu’il étire son sexe par trois fois»(2), c’est un hadith considéré comme Da‘îf (faible) par Al-Boukhârî(3) et Ibn Taymiyya(4). Dans son Majmoû‘(5), An-Nawawî a rapporté l’accord des savants que le hadith a un caractère Moursal(6).

J’ai dit : Admettons que ce hadith est authentique, on peut l’appliquer – sans qu’il soit obligatoire – sur la personne malade [par l’incontinence urinaire] – en général – qui ressent l’écoulement d’urines en se levant après avoir fini la toilette ou bien après avoir marcher quelques pas. Aussi, il doit le répéter pour tout l’ensemble des vaisseaux, puis l’étirer pour éliminer le doute et l’incertitude et se purifier de l’urine.

La science est auprès d’Allâh Très Haut ; et notre dernière invocation est : louange à Allâh, Seigneur des univers, et que la prière et le salut soient sur Mohammed, sur sa famille, ses Compagnons ainsi que sur ses frères jusqu’au Jour du Jugement Dernier.

Alger, le 16 de Chawwâl 1429 H,

correspondant au 15 octobre 2008 G.

Source : Ferkous.com

(1) Cf. : Madjmoû‘ Al-Fatâwâ d’Ibn Taymiyya (21/106).

(2) Rapporté par : Ibn Mâdjah (326) et Ahmad (19053), d’après Yazdâd ibn Faşâ’a Al-Yamânî. Cf. : As-Silsila Ad-Daî‘fa d’Al-Albânî (4/124).

(3) Cf. : At-Târikh Al-Kabir d’Al-Boukhârî (6/392).

(4) Cf. : Madjmoû‘ Al-Fatâwâ d’Ibn Taymiyya (21/106).

(5) Cf. : Al- Madjmoû‘ d’An-Nawawî (2/91).

(6) Hadith rapporté par un Tâbi‘î (Successeur) et attribué au Prophète صلّى الله عليه وآله وسلّم sans mentionner le Sahâbî (Compagnon). (NDT).

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