Paroles de Salafs sur l’obligation de garder le silence au sujet de ce qu’il advint entre les compagnons comme dissensions

Dhiyab Al Ghamidi

Lorsque les savants des musulmans surent que le fait de parler de ce qu’il advint entre les compagnons serait une cause de troubles, de rabaissement envers eux ainsi que de salir leurs honneurs de ce qui s’opposerait aux textes de la législation et aux récits Salafis, ils mirent alors tout en oeuvre pour fermer cette porte et faire obstacle autant que possible aux voies y menant pour que le musulman préserve à la fois sa religion, son cœur et sa langue. Pour cette raison nous pouvons voir qu’ils sont tous unanimes sur le fait de se taire au sujet de ce qu’il advint entre les compagnons رضي الله عنهما .

Il incombe donc au musulman d’emprunter dans sa croyance au sujet de ce qu’il advint entre les compagnons la voie de la faction sauvée, des gens de la Sounnah et de l’union qui consiste à se retenir d’évoquer ce qu’il advint entre eux.

Et les ouvrages des gens de la Sounnah sont remplis d’éclaircissements concernant leur dogme clair au sujet du mérite des nobles compagnons et ont pris et tenu une position ferme au sujet de la dissension survenue entre eux dans leurs paroles sans aucune ambiguïté et parmi elles :

‘Abdoullah Ibn l Moubarak رضي الله عنه a dit :

Celui qui déprécie les savants perd sa demeure dernière.
Siyar A’lam An Nubala, v.8 p.408.

Al imam at Tahawi :

Et les savants chez les Salafs, parmi les devanciers et ceux venus après eux du nombre des tabi’ines, les gens du athar vertueux, ceux qui disposaient de la compréhension et de la faculté d’analyse ne sont mentionnés qu’en bien. Celui qui les mentionne en mal, alors il ne chemine pas sur le voie (de ces derniers).
Sharh At Tahawiya, Ibn AbiI, p.58.

Abou Nou’aym Al Asbahani :

Ne délie sa langue contre eux que celui qui en son for intérieur est mauvais à l’égard du prophète ﺻﻠﻰ ﺍﻟﻠﻪ ﻋﻠﻴﻪ ﻭﺳﻠﻢ, de ses compagnons, de l’islam et des musulmans.
Al Imama, p.376.

‘Umar ibn ‘Abdil ‘Aziz :

Le sang de ceux-là, Allah en a purifié mes mains, ne devrais je pas en faire autant avec ma langue …*
Tabaqat Ibn Sa’d, v.5 p.394.

*Ndt : C’est à dire qu’Allah lui a permis de ne pas être présent et de ne pas faire couler le sang des compagnons et qu’il ne convient donc pas qu’il les ait épargné du mal de ses mains puis qu’il ne les épargne pas du mal de sa langue.

Al Hassan Al Basri :

Ce fut un affrontement que les compagnons vécurent et duquel nous fûmes absents, eux savaient et nous nous ignorons, ils se regroupèrent et nous les suivons, ils divergèrent et nous nous abstenons.
Al jami’ Li Ahkaam Al Qur’an, v.16 – 332.

El Qourtoubi dit au sujet des propos d’Al Hassan :

Et le sens des propos d’Al Hassan Al Basri est que les compagnons étaient plus savants que nous au sujet de ce dans quoi ils sont entrés, et qu’il nous appartient que de les suivre dans ce sur quoi ils se regroupèrent et de nous abstenir au sujet de ce sur quoi ils divergèrent, de ne pas innover en avançant un avis de notre propre chef et nous savons qu’ils ont fait un ijtihad désirant par celui-ci la face d’Allah سبحانه و تعالى …
Al Jami’ Li Ahkaam Al Qur’an, v.16 – 332.

Al Imam Ahmed Ibn Hanbal après qu’il fut interrogé de la façon suivante :

Que dis-tu au sujet de ce qu’il advint entre ‘Ali et Mou’awiya ? Il répondit :
Je ne dis à leur propos que du bien.
Manaqib Al Imam Ahmed, p.146.

Tasdid Al Issaba Fima Shajara Bayna As Sahaba / p.161 à 164.
traduit par SalafIslam.fr

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