Sheikh ‘Abdel-‘Azîz Ibn ‘Abdi-llâh Ibn Bâz
Question : Une couturière confectionne des vêtements selon les goûts et désirs des gens.
Parmi eux, certains veulent des vêtements qui préservent, d’autres désirent des vêtements dénudés et indécents.
Commet-elle un péché si elle répond favorablement à la demande de la seconde catégorie et travaille pour eux selon leurs désirs ?
Réponse : Oui, elle commet un péché car elle aide au péché et à la transgression alors qu’Allâh سبحانه dit (dans une traduction rapprochée) :
{et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression} (sourate Al Mâ’idah, verset 2).
Elle ne doit pas aider la femme dont la pudeur s’en est allée, dont la religion s’est amoindrie et dont sa peur d’Allâh عز وجل a faibli, elle ne doit pas l’aider sur la débauche et les causes de la débauche.
Le vêtement dénudé c’est de la débauche, un mal immense et une grande calamité, ainsi qu’une voie vers une énorme perversion.
Il ne lui appartient donc pas de l’aider dans cela, ni dans la couture, ni dans la confection, ni dans la parole, ni même dans la facilitation de l’affaire.
Au contraire, elle doit s’en abstenir et être rigoureuse à ce sujet, et qu’elle mette en garde contre cela.
Le croyant et la croyante, chacun d’eux, ordonne le convenable et interdit le blâmable, tel qu’Allâh سبحانه a dit (dans une traduction rapprochée) :
{Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable} (sourate At-Tawbah, verset 71).
Et cela fait partie de ce domaine, le domaine d’ordonner le convenable et d’interdire le blâmable.
Elle ne doit pas faire preuve de tolérance dans cette affaire par avidité d’argent, mais il lui est obligatoire de mettre en garde contre cette chose-là.
Et le musulman n’aide pas à la désobéissance.
Source : Site officiel de Sheikh Ibn Bâz
Traduit par Oum Omayr