Sheikh Zayd el Madkhali
Mouslim ibn Ibrahim nous a rapporté en disant : Abou Fadala nous a rapporté en disant : Bakr ibn ‘Abdillah al Mouzani nous a rapporté d’après Anas ibn malik رضي الله عنه :
“Une femme se présenta à ‘Aicha رضي الله عنها, alors ‘Aicha رضي الله عنها lui donna 3 dattes.
La femme en donna une à chacun de ses enfants et en garda une pour elle.
Les deux enfants mangèrent leur datte puis regardèrent leur mère qui mordit la datte et la coupa en deux.
Elle en donna à chacun une moitié.
Le prophète صلى الله عليه وسلم vint, alors ‘Aicha l’informa de cette scène.
Il lui dit alors : “Qu’est ce qui t’étonnes en cela ? Allah lui fit miséricorde pour la miséricorde dont elle fit preuve pour ses enfants”.
Commentaire :
⇒ Il y a dans ce hadith une incitation à s’attacher à faire l’aumône de ses biens même si les biens sont en petite quantité, et que l’aumône que l’on donne est en quantité minime.
Chacun donne en fonction de ce qu’il possède, et cela est meilleur que de repousser celui qui demande en raison de la petite quantité que l’on est en mesure de donner.
⇒ Il y a aussi dans ce hadith ce qui montre la compassion de la mère pour ses enfants, garçons comme filles en leur donnant priorité sur elle en toute situation.
Il se peut que la mère veille la nuit pour que son fils dorme, tout comme il se peut qu’elle reste affâmée afin que son enfant lui soit repu. Il se peut qu’elle ait de l’inquiétude et de la crainte pour lui alors que lui est en sécurité et serein, et tout un tas de chose où la mère se sacrifie pour ses enfants en les faisant passer avant elle. Elle préférerait tomber elle malade plutôt que son enfant. Ceci est un instinct que l’on retrouve dans le coeur des mères, des pères aussi mais de façon moindre.
La religion est venue soutenir cet instinct maternel et l’affirmer, et Ô combien la mère est rétribuée pour cela.
⇒ Il a été authentiquement rapporté du prophète صلى الله عليه وسلم que la femme qui meurt ayant eu deux enfants, ils seront pour elle un voile et une barrière contre le feu, et ceci n’est qu’en raison du droit dont elle dispose et pour l’amour qu’elle portait pour son enfant ainsi que parce qu’elle donnait sans cesse priorité à son enfant sur elle.
‘Awn al Ahad as Samad, charh al adab al moufrad d’al Boukhari / Chapitre les mères sont miséricordieuses – hadith n°89
traduit par SalafIslam.fr