Sheikh Mohammad Ibn Salih Al-’Outheymine
Mes frères, les dix dernières nuits de Ramadân sont arrivées à vous !
Il y a dans celles-ci énormément de bienfaits et de récompenses, et il y dans celles-ci des mérites célèbres et des spécificités connues.
Parmi ses spécificités, il y a que le Prophète (éloge et salut d’Allah sur lui) redoublait d’effort et faisait plus d’œuvres dans celles-ci que dans les autres.
En effet, dans le sahih Mouslim, selon Âichah -qu’Allah l’agrée- :
«Le Prophète (éloge et salut d’Allah sur lui) s’efforçait d’accomplir durant les dix dernières nuits ce qu’il n’accomplissait pas durant les autres nuits».
Et dans les deux sahih, toujours d’après elle -qu’Allah l’agrée- :
«Le Prophète resserrait son pagne, il veillait la nuit et réveillait sa famille».
Et dans le musnad, toujours d’après elle -qu’Allah l’agrée- :
«Durant les vingts (premières nuits) le Prophète (éloge et salut d’Allah sur lui) alternait entre la prière et le sommeil, et lorsque les dix dernières nuits se présentaient, il se préparait et resserrait son pagne».
Et il y a dans ces hadiths une preuve concernant le mérite de cette dizaine.
Car le Prophète (éloge et salut d’Allah sur lui) faisait plus d’efforts dans celle-ci qu’il n’en faisait dans les autres.
Et ceci englobe l’effort fournit dans l’ensemble des différentes sortes d’adoration, comme la prière, le Corân, l’évocation d’Allah, l’aumône, etc.
En effet, le Prophète (éloge et salut d’Allah sur lui) resserrait son pagne, c’est-à-dire qu’il s’éloignait de ses femmes pour se consacrer pleinement à la prière et à l’évocation d’Allah.
Et le Prophète (éloge et salut d’Allah sur lui) veillait aussi ses nuits en prière, en lisant le Corân, en évoquant Allah, avec son cœur, sa langue et ses membres, en raison de la noblesse de ces nuits et aussi pour rechercher la nuit du destin, car quiconque prie cette nuit en ayant foi et espoir, Allah lui pardonne ses péchés antérieurs.
Et le sens apparent du hadith et que le Prophète (éloge et salut d’Allah sur lui) veillait toute la nuit dans l’adoration de Son Seigneur, en s’adonnant à l’évocation, à la récitation, à la prière, en préparant ce dont il avait besoin pour cela, en prenant le repas de l’aube (sahour),etc.
Et de cette manière, il est possible de concilier entre ce hadith et le hadith rapporté dans le sahih Mouslim, où Âichah -qu’Allah l’agrée- dit :
«je ne connais pas de lui qu’il ait passé toute la nuit en prière jusqu’à l’aube».
Car la veillée de cette dizaine confirmée se réalise par la prière et les autres formes d’adoration et ce qu’elle a nié est la veillée en prière uniquement.
Et Allah est Le plus Savant.
Parmi les choses qui prouvent le mérite de cette dizaine dans ces hadiths, il y a le fait que le Prophète (éloge et salut d’Allah sur lui) réveillait sa famille pour la prière et l’évocation, soucieux de profiter de ces nuits bénites en accomplissant ces adorations de grande valeur.
Car c’est l’opportunité d’une vie et un butin pour celui à qui Allah -‘azza wa jalla- accorde le succès.
Il ne faut pas que cette occasion précieuse échappe au croyant doué d’intelligence, ni à sa famille, car ce ne sont que quelques nuits comptées, dans lesquelles il se peut qu’une grâce parmi les grâces du Maître (Allah) touche l’individu et qu’elle fasse son bonheur dans ce bas-monde et dans l’au-delà.
Il fait également partie de l’extrême privation et de la ruine désastreuse que tu puisses voire beaucoup de musulmans passer ces heures de grande valeur dans ce qui ne leur est point bénéfique, ils veillent la majeure partie de la nuit en mêlant futilité et fausseté.
Puis lorsque vient le moment de la prière nocturne ils s’endorment et ratent un bien immense qu’ils ne pourront peut-être jamais récupérer après cette année.
Et ceci fait partie du jeu de Shaytân avec eux, de sa ruse avec eux, de son obstruction du sentier d’Allah pour eux et de ses efforts pour les égarer.
Allah dit -sens du verset- :
“Sur Mes serviteurs tu n’auras aucune autorité, excepté sur celui qui te suivra parmi les dévoyés.” [ Al-Hijr : 42 ].
Et le doué d’intelligence ne prend pas Shaytân comme allié en dehors d’Allah, tout en sachant l’animosité que le Shaytân lui voue, ceci contredit la raison et la foi. Allah dit -sens du verset- :
“Allez-vous cependant le prendre, ainsi que sa descendance, pour alliés en dehors de Moi, alors qu’ils vous sont ennemis ? Quel mauvais échange pour les injustes !” [ Al-Kahf : 50 ]
et Allah dit – sens du verset – :
“Le Shaytân est pour vous un ennemi. Prenez-le donc pour ennemi.” [ Fatir : 6 ].
Source : Majâliss Chahri Ramadân.
Publié par la page L’Islam c’est la Sounnah et la Sounnah c’est l’Islam
Traduit par Abdoullah Abou Khouzaymah