Sheikh Fou’ad Ibn Sa’oud Al-‘Oumary
Question : As salamu 3alaykum wa rahmatu Llahi wa barakatuh.
J’ai toujours dans mon coeur un sentiment douloureux suite à la perte de ma mère, ma bien-aimée, mon existence.
Je n’étais pas seulement un fils pour elle mais un ami, un bien-aimé et un partenaire de vie.
La vie a perdu tous ses sens doux et beaux, à part lorsque je me souviens d’elle.
Elle disait et je disais, et je le dis encore : “Un jour au cours duquel je n’entends pas ta voix n’est pas compté comme un jour de mon existence”.
J’ai vécu avec elle de beaux moments, qu’Allâh la recouvre de Sa miséricorde.
Je ressens des cris de douleur et des gémissements sortir des entrailles de mon coeur.
Je crains d’être en contradiction avec ce qu’a ordonné mon Seigneur comme patience et attente de la récompense.
Je craignais l’arrivée de ce jour tout en sachant qu’il allait assurément arriver.
Et le secours est auprès d’Allâh.
Réponse : Wa 3alaykum as salam wa rahmatu Llahi wa barakatuh.
Al hamdu li Llah pour Son décret, al hamdu li Llah en chaque situation.
C’est ainsi qu’est la dunya.
Il est rapporté dans le hadith :
“Jibril est venu a moi et a dit :
Oh Muhammad !
Vis autant que tu veux, mais tu mourras assurément.
Aime qui tu veux, mais tu le quitteras assurément.
Fais ce que tu veux, mais tu en seras rétribué assurément…”.
Les orientations prophétiques sont là pour tenir compagnie au coeur de celui qui est chagriné par la perte de celui qu’il aime.
“Lorsqu’un malheur touche l’un d’entre vous, qu’il se rappelle alors le malheur qui l’a touché avec ma mort, car elle fait certes partie des plus grands malheurs.”
Et parmi les plus grands bienfaits d’Allâh envers les gens de foi, cette croyance véritable qui raffermit le croyant dans les moments de calamité et de malheur : toute chose est le décret d’Allâh et rien ne se produit dans le royaume d’Allâh si ce n’est ce qu’Il a voulu.
Ô Aba Sa3d, si ta noble mère est morte, son fils vertueux qui lui est profitable après sa
mort et qui est une cause de l’élévation de ses degrés au Paradis, lui, n’est pas mort.
Le Messager d’Allâh صلى الله عليه وسلم a dit :
“Quand le fils d’Adam meurt, ses oeuvres s’arrêtent hormis trois choses : une aumône continue, une science dont les gens tirent profit, un enfant pieux qui invoque pour lui.”
Et il صلى الله عليه وسلم a dit :
“Il y a sept choses dont la récompense parvient au serviteur dans sa tombe après sa mort :
celui qui a enseigné une science,
a creusé le lit d’un fleuve,
a creusé un puits,
a planté un palmier,
a construit une mosquée,
a laissé un moushaf (Coran) en héritage
ou a laissé un enfant pieux qui demande pardon pour lui après sa mort”.
Et il صلى الله عليه وسلم a dit :
“Certes le degré d’un homme va être élevé en degrés dans le Paradis et il va dire : D’où me vient cela ?
Il sera dit : Ceci provient des demandes de pardon de ton enfant en ta faveur”.
Que ta chère mère se réjouisse donc de son fils bienfaisant à son égard, endurant et espérant la récompense d’Allâh.
Source : Publié par 3ilmchar3i.net
Traduit par Oum Suhayl