Qu’en est-il de l’équité concernant la manière dont l’époux jouit de ses épouses et dans les rapports charnels ?

Sheikh Mout’ib ibn ‘Abdillah Al Sa’d

Les jurisconsultes sont unanimes pour affirmer qu’il n’y a aucune obligation d’équité entre les épouses concernant les rapports charnels ou ce qui y mène. (1)

→ Il n’incombe pas d’être équitable pour ce qui est relatif aux rapports charnels cependant l’époux doit veiller à assurer la chasteté de chacune de ses épouses et de cohabiter convenablement avec chacune d’entre elles.

→ Il n’est pas non plus obligatoire de se montrer équitable dans les actes considérés comme des préliminaires aux rapports (baisers,caresses,etc…) dans les différentes façon de jouir d’elles, ceci dit cela reste recommandé et il a été rapporté de certains salafs qu’ils étaient équitables envers les épouses même dans les baisers qu’ils donnaient à chacune.

Ibn Qoudama Al Maqdissi رحمه الله déclare :

“Nous ne connaissons aucune divergence entre les gens de science concernant le fait qu’il n’est pas obligatoire d’être équitable entre les femmes pour ce qui est des relations conjugales. Ceci est notamment l’avis adopté chez Malik et Shafi’i et cela parce que le rapport conjugal est la conséquence d’un désir et il ne peut être possible d’équilibrer entre chacune sur cette question. Il se peut que le cœur du mari penche plus vers l’une.”

Allah تعالى a dit :

“Et vous ne parviendrez pas à être équitables entre les femmes même si vous vous y évertuez”

A propos de ce verset, ‘Oubeyda As Salmani a dit :

“pour ce qui concerne le sentiment amoureux et les rapports conjugaux”.

Si toutefois il t’est possible d’équilibrer et d’être équitable entre elles même dans les rapports, alors c’est encore plus proche de la perfection et encore meilleur en terme d’équité… Et il n’est pas non plus obligatoire et imposé d’être juste entre elles dans la manière de jouir de chacune d’entre elles concernant les baisers et les caresses et ce qui s’en suit et ce parce que si l’équité n’est pas imposée concernant les rapports conjugaux, alors elle ne saurait l’être pour les actes qui y mènent.” (2)

(1) se reporter aux ouvrages suivants :
Al Mabssout d’as Sarkhassi [v.5/217] Sharh az Zarqani [v.4/p55] Al kafi [v.3/p.130] Nihayatou l Mouhtaj [v.6/p.373]

(2) se reporter à l’ouvrage :
Al Moughni d’Ibn Qoudama [v.8/p148]

Ta’adoud az zawjat massa’il wa ahkaam / p.21.
traduit par SalafIslam.fr

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