Sheikh Al ‘Uthaymin
Question : Un questionneur du Maroc dit :
Une personne a été contrainte de se rendre chez un sorcier pour débarrasser son fils d’une sorcellerie, lui était-il autorisé d’avoir recours à cela ?
Réponse : Il ne fait aucun doute que la sorcellerie est un mal difficilement curable, que c’est un crime sans commune mesure de la part du sorcier. Et celui qui parmi eux s’aide d’esprits maléfiques, de diables ou de djinns est mécréant, d’une mécréance qui fait sortir de la religion, même s’il prie et jeûne et ce d’après la parole d’Allah سبحانه وتعالى :
“Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Soulayman. Alors que Soulayman n’a jamais été mécréant mais bien les diables : ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Hârout et Mârout, à Babylone; mais ceux-ci n’enseignaient rien à personne, qu’ils n’aient dit d’abord: «Nous ne sommes rien qu’une tentation : ne sois pas mécréant» ils apprennent auprès d’eux ce qui sème la désunion entre l’homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu’avec la permission d’Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n’aura aucune part dans l’au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes! Si seulement ils savaient !” [sourate Al Baqara, v.102]
Le sorcier qui s’aide des diables, des esprits maléfiques et des djinns est un mécréant, il doit se repentir à Allah, revenir à lui et abandonner totalement ce qu’il pratique.
Quant à la personne victime de sorcellerie, alors elle doit savoir qu’elle a été touché par une épreuve par laquelle Allah l’a éprouvé, par la cause de ce sorcier.
Elle doit faire son possible pour se débarrasser de cette sorcellerie et la meilleure chose pour ce faire est le livre d’Allah تعالى à l’aide des versets coraniques utiles pour enlever la sorcellerie comme :
→ la sourate Al Falaq,
→ la sourate An Nas,
→ la sourate Al Ikhlas,
→ Ayat Al Koursi,
→ les deux derniers versets de la sourate Al Baqara.
Lorsque celui qui récite est sincère et croit fermement en ces versets, que celui touché par ce mal se repose sur eux, avec la conviction qu’ils lui sont profitables, alors par la permission d’Allah ils lui seront utiles.
Et la louange à Allah, on trouve sans problème des gens pour pratiquer cela, et cela dispense de devoir se rendre chez les sorciers. Nous implorons Allah pour nous ainsi que nos frères de nous protéger de ces fléaux et de nous protéger contre le mal de ses serviteurs.
Fatawa nour ‘ala d darb / v.1 – p.401.
traduit par SalafIslam.fr