Sheikh Mohammad Ali Ferkous
Question : Quel est le taux permis d’alcool que peuvent contenir les parfums ?
Réponse : La louange est à Allah, le Seigneur des Mondes ; que les éloges d’Allah et Son salut soient sur celui qu’Allah a envoyé comme miséricorde pour les créatures, ainsi que pour sa famille, ses Compagnons et ses frères jusqu’au Jour de la Rétribution. Cela dit : forcément
A propos des parfums alcoolisés, si l’alcool les rend des liquides enivrants, il n’est point permis au musulman de s’en parfumer vu que l’Envoyé d’Allah صلَّى الله عليه وسلَّم a dit : «Tout ce qui enivre est du vin.»(1) Cela rentre dans le caractère général des hadiths qui interdisent la vente, l’achat ainsi que l’utilisation et la fabrication des produits enivrants, tels que le hadith du Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم qui énonce : «Qu’Allah maudisse le vin, son buveur, celui qui le sert, son vendeur et son acheteur, son presseur, celui qui demande [à autrui] qu’il le presse [pour lui-même ou pour autrui], son transporteur et ses destinataires.»(2)
Par contre, si le taux d’alcool ne conduit pas à l’ivresse, il n’y a pas de mal à l’utiliser car ce n’est pas du vin, car, comme on sait, tous les alcools ne sont pas forcément enivrants. Précédemment, nous avons vu que la peau d’orange contient de l’alcool non enivrant. Donc, si le taux d’alcool contenu dans le parfum est enivrant –c’est-à-dire qu’on peut le transformer en boisson enivrante–, cela est interdit, surtout si son pourcentage atteint 60-70% ou au-dessus. Néanmoins, si l’alcool n’est pas du tout enivrant, il n’y pas de mal à s’en servir pour se parfumer.
Et le savoir est auprès d’Allah. Nous concluons en disant : la louange est à Allah, le Souverain des Mondes, qu’Allah honore et salue notre Prophète Muhammad, sa famille, ses Compagnons et ses frères jusqu’au Jour de la Rétribution.
Alger, le 24 de Dhû-l-Qa`da 1424H
correspondant au 27 janvier 2003
Source : Ferkous.com
([1])Rapporté par Muslim (2003) d’après Ibn `Umar رضي الله عنهما.
([2])Rapporté par Abû Dâwûd (3674) ; At-Tirmîdhî (3866) et Ibn Mâja (3380) d’après Ibn `Umar رضي الله عنهما. Le hadith est authentifié par Al-Albânî dans Irwâ’ Al-Ghalîl (2385) et considéré Hassan par Al-Wadi`î dans As-Sahîh Al-Musnad (59).