Sheikh Salih Bin Fawzan Bin ‘Abdillah Al Fawzan
Par exemple, un acheteur se présente chez un commerçant et lui demande un produit en particulier qu’il n’a pas en stock.
Il conclut (néanmoins) le contrat, le prix, [les conditions de paiement] comptant ou à crédit, tandis que ni le vendeur, ni l’acheteur ne possède encore le produit.
Ensuite, le commerçant va acheter le produit et le livre à l’acheteur après qu’ils se soient mis d’ accord sur le prix, ont conclu le contrat, décidé si la somme se paie au comptant ou à crédit.
Ce genre de vente est interdit et pourquoi ?
Parce qu’il [le commerçant] a vendu ce qu’il ne possède pas et il l’a vendu avant qu’il ne l’acquière.
Ceci est le cas où la marchandise est une chose clairement stipulée.
Si, par contre, la marchandise n’est pas une chose clairement stipulée, et qu’elle est payable à crédit, ceci revient à vendre à crédit une marchandise vendue à crédit.
Le Prophète (sallallahu alaihi wa sallam) a interdit ce type de vente :
Hakîm ibn Hizâm, qu’Allah l’agrée, est venu vers lui, et lui a dit:
« Ô envoyé d’Allah, les gens viennent me voir et me demandent de leur vendre une marchandise que je n’ai pas; je me rends alors au marché et je leur achète. »
Le Prophète (sallallahu alaihi wa sallam) dit alors: « Ne vends pas ce que tu ne possèdes pas. »
[Rapporté par les auteurs des Sounan : Abû Daoud, At-Tirmidhi, An-Nassâ’î et Ibn Majah.]
Ceci est une interdiction catégorique et il n’est pas permis à une personne de vendre une chose en particulier si elle ne la possède pas avant de conclure le contrat, que la vente prévoit un paiement comptant ou à crédit.
Il n’est pas permis de négliger cela.
Celui qui veut vendre une chose, doit se la procurer et la ramener dans son magasin, son dépôt, son entrepôt, sa salle d’exposition de voitures ou sa librairie…
La marchandise doit être disponible chez lui.
Ensuite, si des acheteurs intéressés se présentent, il leur vend au comptant ou à crédit.
Si quelqu’un objecte en disant :
« N’est-ce pas la vente [d’une marchandise] décrite clairement à crédit et ainsi, c’est comme si on avait vendu selon les termes de vente Salm (cela signifie dette et la vente par Salm est, par exemple, qu’une personne paie au comptant une marchandise qui sera livrée à un terme échu.
Cette pratique était connue des habitants de Médine – notamment dans le commerce des dattes – du temps du prophète (sallallahu alaihi wa sallam) et celui-ci l’a approuvée.) ? »
On répondra :
«Pour que ce soit une vente selon les conditions de Salm, il faut obligatoirement avoir reçu le paiement sur-le-champ, tandis que, dans la vente en question, le prix est payé plus tard, donc c’est une vente à crédit pour une marchandise achetée à crédit (littéralement une dette en échange d’une dette) et les savants sont tous d’accord pour dire que ce type de vente est interdit.»
Source : Extrait du livre – Commerce et ses interdits en islam
alminhadj.com